Les technologies numériques constituent un atout majeur pour offrir davantage d’opportunités professionnelles aux jeunes.
Avec 22 millions de jeunes rejoignant chaque année le marché du travail, l’Afrique doit créer de nombreux emplois. Les technologies numériques constituent un atout majeur pour offrir davantage d’opportunités aux jeunes professionnels.
C’est dans ce cadre que le projet NTF V Senegal Tech a organisé des formations pratiques à l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane. Axées sur le freelancing numérique et le pitch, ces sessions ont permis aux étudiants d’apprendre à mieux saisir les opportunités du numérique et à façonner leur propre développement professionnel.
L’entrepreneuriat numérique séduit les jeunes Sénégalais
Prévue initialement pour 50 étudiants, la formation a finalement attiré près du double de participants lors des trois sessions organisées par le Centre du commerce international (ITC). Pour Mayoro Cissé, responsable du Département Développement et Coopération de l’université, cet engouement témoigne de l’intérêt des étudiants pour l’entrepreneuriat.
« Notre université numérique publique dispense des formations en ligne dans tout le Sénégal. Cela offre à nos 75 000 étudiants un modèle d’apprentissage flexible, qui leur donne un accès facile au savoir et du temps pour créer et entreprendre », explique Cissé.
« Beaucoup de nos étudiants sont habitués à travailler de manière indépendante. Naturellement, ils aspirent donc à devenir freelances pour gagner en autonomie financière et acquérir des compétences recherchées sur le marché de l’emploi », ajoute-t-il. « Nos jeunes débordent d’idées et d’initiatives, mais manquent de soutien. Travailler avec des partenaires comme le projet NTF V est donc essentiel pour maximiser leurs chances de succès dans l’auto-emploi. »
Du 15 au 17 janvier, les étudiants ont suivi une formation intensive sur le freelancing, abordant à la fois les réalités du métier et les techniques de pitch pour attirer des investisseurs. Les sessions ont eu lieu à Sebikotane, Mbour et Saint-Louis, atteignant des étudiants éloignés de la capitale.
« Si nous voulons transformer nos jeunes en créateurs d’emplois plutôt qu’en demandeurs d’emploi, il est essentiel de ne pas se limiter à Dakar. Il est dans l’intérêt de notre université de s’entourer de partenaires comme NTF V, pour accompagner l’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs numériques à travers tout le pays. »
Le freelancing numérique, tremplin vers l’avenir
Seydou Nourou Tall, étudiant en droit et président du Club d’Insertion et d’Entrepreneuriat de l’université, est passionné par le marketing digital et l’innovation. À 24 ans, il a déjà lancé sa propre entreprise de nettoyage et s’apprête à embaucher son premier employé.
Toujours en quête de conseils et de nouvelles techniques, Seydou s’entoure de mentors et ne rate jamais une occasion de suivre un master class. Le 17 janvier à Saint-Louis, il a ainsi participé à la formation NTF V sur le freelancing numérique.
« L’économie sénégalaise ne peut pas offrir un emploi salarié à tous les jeunes diplômés. Je vois donc l’auto-emploi comme un idéal à atteindre », explique-t-il. « Le freelancing m’aide à développer mon réseau professionnel et à structurer mon projet. C’est une première étape vers l’indépendance. »
À l’issue de la formation, Seydou s’est attelé à optimiser son activité en ligne.
« Le cours m’a fait découvrir une plateforme mettant en relation les freelances et les clients. Depuis que j’ai publié mon profil, j’ai gagné en visibilité et décroché quelques missions d’assistance administrative », confie-t-il.
Quant aux étudiants du workshop sur le pitch, plus de la moitié ont amélioré leurs compétences en stratégie et en développement de modèles économiques. L’université se félicite de ces collaborations fructueuses.
« En février, nous avons accueilli une nouvelle intervention du projet NTF V sur les compétences en freelancing numérique et le modèle Saas B2B. À l’avenir, nous espérons renouveler ces initiatives et les élargir à un maximum d’étudiants grâce à la visioconférence », conclut Cissé.