La Beac veut interdire l’utilisation des unités de communication comme moyen de paiement

La Beac veut interdire l’utilisation des unités de communication comme moyen de paiement

La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a dénoncé, dans son rapport sur les services de paiement dans la zone Cemac en 2022, la persistance de l’utilisation des unités de communication comme moyen de paiement. La banque centrale envisage de durcir le ton vis-à-vis des opérateurs de mobile s’adonnant à cette pratique, à travers des mesures de répression.

La Beac rappelle que les unités de communication sont une marchandise, un produit ou un service qui ne servent que pour les services de téléphonie. Elles ne sont pas des moyens de paiement ou de la monnaie.


En 2020, le gouvernement camerounais a proposé d’utiliser les unités de communication comme moyen de paiement des droits de douane sur les téléphones et tablettes numériques. Cette proposition a suscité l’inquiétude des opérateurs de mobile, qui craignaient une érosion de leur chiffre d’affaires.


La Beac a donné son avis sur cette proposition, en rappelant que les unités de communication ne sont pas des moyens de paiement. Elle a demandé aux opérateurs de mobile d’arrêter de les afficher en FCFA.


En 2021, la plupart des opérateurs de mobile ont remplacé le sigle “FCFA” par “U” pour désigner la valeur des unités de crédit téléphonique. Cependant, ils continuent d’utiliser ces unités de communication comme moyen de paiement de leurs services à valeur ajoutée.


La Beac considère que cette pratique est de nature à susciter une confusion avec la monnaie légale en vigueur dans les États membres. Elle envisage donc de prendre des mesures plus énergiques pour y mettre fin.

Cette mesure serait une réponse à la demande des opérateurs de mobile, qui souhaitent protéger leur chiffre d’affaires. Elle serait également une manière de clarifier la situation juridique des unités de communication.

Nyeck Wilfried junior – Journaliste économique

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