La 15e réunion du Conseil des ministres de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) s’est déroulée du 09 au 10 novembre à Addis-Abeba, marquant une étape importante dans la consolidation de l’intégration économique du continent africain.
Dans un discours marquant, lors de la cérémonie d’ouverture, le président éthiopien Taye Atskeselassie a présenté la ZLECAF comme bien plus qu’un simple accord commercial, la décrivant comme “un outil puissant” capable de transformer radicalement le paysage économique africain. “La ZLECAF change la donne en transformant de petits marchés fragmentés en un marché unique de plus de 1,4 milliard de personnes”, a-t-il déclaré, soulignant l’ampleur historique de cette initiative.
Une vision au-delà de l’économie
L’accord ne se limite pas à ses aspects économiques. Selon le président éthiopien Taye, il incarne “la vision d’une Afrique plus intégrée qui transcende les frontières”. Cette ambition s’inscrit dans la droite ligne des objectifs de développement durable et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, renforçant la position de l’Afrique sur la scène internationale.
L’Éthiopie montre l’exemple
L’engagement de l’Éthiopie dans ce processus s’est concrétisé par des réformes économiques significatives. Le pays a notamment adopté un taux de change basé sur le marché et supprimé diverses restrictions à l’importation. Le ministre du commerce et de l’intégration régionale, Kassahun Goffe, a particulièrement insisté sur l’importance de la ZLECAF comme levier de développement pour sortir “des millions de personnes de la pauvreté”.
Des avancées concrètes
Le secrétaire général de la ZLECAF, Wamkele Mene, a annoncé plusieurs progrès tangibles :
- La mise en service du système panafricain de paiement et de règlement
- Le lancement du Fonds d’ajustement de la ZLECAF
- Le développement de chaînes de valeur pour renforcer le commerce intra-africain
- La collaboration avec la Banque africaine d’import-export et la Banque africaine de développement
Perspectives d’avenir
La réunion, devrait aboutir à un rapport détaillé qui sera présenté à l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement en février 2025. Les discussions se concentrent particulièrement sur l’inclusion du secteur privé, des jeunes et des PME dans le processus d’intégration économique.
Cette rencontre d’Addis-Abeba marque ainsi une nouvelle étape dans la construction d’une Afrique économiquement intégrée, où le commerce intra-continental devient un moteur de croissance et de développement durable.