Les rendements de riz devraient ainsi passer de 2 000 à 2500 tonnes à l’hectare (t/ha), ceux de maïs de 1800 à 2000 t/ha
Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé, le 4 mars 2024 à Abidjan, un financement supplémentaire de 16,08 millions de dollars américains à la Gambie pour poursuivre la mise en œuvre du Projet d’agriculture et de sécurité alimentaire (https://apo-opa.co/3v05hQD) lancé en 2021.
Le Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GASFP, sigle en anglais), un fonds multilatéral qui vise à améliorer les revenus et la sécurité alimentaire des populations pauvres dans les pays en développement en accroissant le volume et la qualité des investissements réalisés dans les secteurs public et privé, est le principal contributeur de ce nouvel appui financier au projet, dont les objectifs demeurent les mêmes que ceux fixés au début du projet : accroître la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que les revenus des ménages vulnérables.
La zone de couverture géographique du projet reste la même : il s’agit des cinq régions administratives ciblées, à savoir Central River, Upper River, North Bank, Lower River et West Coast.
Dans le cadre de la production de produits alimentaires locaux résistants au climat dans ces régions, les superficies de culture des végétaux au titre du programme vont désormais passer de 100 hectares (ha) à 150 ha, celle des cultures de montagne (arachides, maïs, mil, niébé, findi) de 1500 à 3000 ha et celle du riz de 3000 à 4500 ha. Compte tenu du soutien accru apporté aux intrants grâce au financement supplémentaire, la productivité connaîtra une hausse. Les rendements de riz devraient ainsi passer de 2 000 à 2500 tonnes à l’hectare (t/ha), ceux de maïs de 1800 à 2000 t/ha. Dans l’ensemble, le nombre de petits exploitants agricoles bénéficiant directement de l’appui du projet devrait augmenter et passer de 10 000 à 18 000 personnes (50 % de jeunes et 52 % de femmes).
Par ailleurs, dans le cadre des programmes de réduction de la vulnérabilité par la protection sociale, l’amélioration de la nutrition, la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes, le nombre d’élèves bénéficiaires de repas nutritifs et diversifiés passera d’un total de 131 900 à 203 900 enfants (dont 52 % de filles), sur une période de cinq ans. Le déparasitage sera une activité complémentaire pour maintenir une bonne santé et une bonne nutrition.
Le Projet d’agriculture et de sécurité alimentaire en Gambie avait été approuvé le 21 septembre 2021 par le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement. Le Conseil avait accordé un don de 16 millions de dollars à travers le Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire et le gouvernement de la Gambie une contrepartie de 1,37 million de dollars.
En juillet dernier, le rapport sur l’état d’avancement de la mise en œuvre du projet avait été jugé satisfaisant par la Banque. Selon le rapport 63 936 personnes avaient bénéficié du projet (soit 40% de la cible prévue) et 14 000 tonnes de viande de volaille avaient été produites ainsi que 964 200 tonnes de légumes et 167 450 œufs, le tout pour une valeur de 750 000 dollars.